L’ivresse de la chute

Pour être sincère, je n’ai rien à écrire ou à dire de personnel sur les chutes d’Iguazu, si ce n’est que je crois n’avoir jamais été confronté à une telle beauté, du moins sur cette planète et dans cette vie !

C’est à pleurer. La chair de poule devient votre plus beau symptôme. La preuve que vous êtes véritablement un bien vivant !

D’autant plus qu’elles étaient en forme ce matin-là, généreuses, batailleuses, tourbillonnantes et prolifiques.

En temps ordinaire, à cette saison, le débit est de 1,5 millions de litres d’eau… par seconde. J’ai eu la chance d’assister à l’expression de l’une des sept merveilles naturelles du monde, au maximum de sa puissance, 8 millions de litres d’eau par secondes, 5 fois le débit normal. Si bien qu’une partie du parcours inférieur était fermé. Impossible aussi de faire le trek supérieur qui mène à la mythique « Gorge du diable » une chute d’eau en arc de cercle de 80 mètres de haut (j’avais écrit par mégarde ou instinct « de eaux ! », tant le spectacle est époustouflant et nous renvoie à notre véritable et humble place sur Terre.)

La première Dame des Etats-Unis, Eleanor Roosevelt, se serait écriée en découvrant un jour les chutes d’Iguazu : « Pauvre Niagara ! ». Cela donne le ton et je ne peux démentir…

Mon privilège, comme souvent, fut de vivre cette expérience unique (et incontournable, à qui me demande mon avis !), en solitaire pour contempler et me recueillir. Bien sûr, il faut une certaine expérience et savoir-faire pour éviter les troupeaux de touristes, dociles mais puissants dans leur multitude et leurs comportements aberrants, qui vous écraseraient comme des hordes de bisons dans une plaine du grand Ouest. Il faut faire abstraction des hommes dans cet écrin naturel d’une beauté foudroyante, transformés en consommateurs invétérés, tous occupés à se tirer le portrait, à ne voir qu’eux-mêmes sur un fond prodigieux, à cultiver leur amour du selfie, à apparaître sur des milliards de photographies qui ne seront jamais vues. 

Je confesse m’être livré à une photo à ce genre, en guise de clin d’œil pour mon ami Corse qui m’avait offert un béret bleu avant je reparte pour l’Amérique Latine, symbole du « soldat de la paix » que je rêve d’être, un pêché d’orgueil pour simplement le remercier et lui témoigner ma gratitude.

Et j’avoue, que je vais y retourner, demain et après-demain, pour ressentir à nouveau cette énergie tellurique, cette force vitale qui impose l’humilité et l’émerveillement.

Comme je ne veux surtout pas transformer ce blog en site de conseil pour voyageur, je vais passer la main à quelques sources extérieures que je vous invite à lire et je vous laisse découvrir afin d’approfondir le sujet et vous donner envie d’aller, un jour, contempler cet endroit unique au monde.

Lisez la suite et suivez-moi dans les semaines qui viennent dans des territoires surprenants, bien moins fréquentés mais tout aussi généreux de leçons de vie.

Bon voyage et bonne lecture à mes côtés ! 

« Les chutes d’Iguazú (en espagnol : cataratas del Iguazú), Iguaçu en portugais, situées au milieu de la forêt tropicale, à la frontière entre l’Argentine (80 %) et le Brésil (20 %), sont des chutes d’eau constituant un site naturel inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1984. Elles sont classées parmi les 7 merveilles naturelles au monde. La première description du site par un Européen a été effectuée par Álvar Núñez Cabeza de Vaca au XVième siècle. De part et d’autre des chutes ont été créés des parcs nationaux, le parc national de l’Iguaçu au Brésil et le parc national d’Iguazú en Argentine.

Iguazu vient du guarani : y (« eau ») et guasu (« grand »), littéralement « les grandes eaux ».

Il ne s’agit pas à proprement parler d’une chute, mais d’un ensemble de 275 cascades formant un front de 3,0 kilomètres environ. La plus haute d’entre elles atteint les 80 m de hauteur. On l’appelle la Garganta del Diablo en espagnol ou Garganta do Diabo en portugais (« gorge du Diable »). 

Ces chutes interrompent le cours de la rivière Iguaçu, affluent du Paraná, entre l’État brésilien du Paraná et la province argentine de Misiones. Elles comptent parmi les plus impressionnantes au monde. La cascade des Sept Chutes voisine était sans doute aussi phénoménale mais a disparu en 1982 à la suite de la mise en eau du réservoir du barrage d’Itaipu. »

(Source wikipedia)

« Au XVIIème siècle, l’ordre religieux des Jésuites entreprend l’évangélisation des Amérindiens aux trois frontières, à la demande du roi d’Espagne. Ils y mettent en place un système unique d’organisation sociale, les réductions, dans une trentaine de villages de la province de Misiones ainsi qu’au sud du Brésil et du Paraguay.

Cette expérience a été racontée par le réalisateur Roland Joffé dans son film « Mission », avec de spectaculaires scènes dans les chutes d’Iguazú. 

Mais au XVIIIe siècle, au moment où les missions sont les plus florissantes, la Compagnie de Jésus est expulsée de la région par la couronne espagnole qui tire ombrage de leur pouvoir croissant, et vient de signer un traité pour se partager la région avec le Portugal. Leur œuvre est laissée à l’abandon, peu à peu engloutie par la jungle. Une part de leur héritage culturel est toujours gardée vivante par les communautés guaranies locales, notamment grâce aux festivals régionaux de musique baroque.

La légende guarani raconte qu’il y a bien longtemps, le fleuve Iguazú était habité par un énorme serpent appelé Boi. Chaque année, une jeune fille lui était sacrifiée, jetée dans la rivière. Un jour, le jeune cacique Taroba tomba amoureux de Naipi, la belle jeune fille choisie pour le sacrifice. Il tenta en vain de convaincre les anciens de l’épargner. Alors il l’enleva la veille de la cérémonie et s’enfuit en canoë. Furieux, Boi interrompit le cours du fleuve, formant les chutes, et transforma Taroba et Naipi en arbres. Caché dans la Garganta del Diablo, il veille à ce que les amants ne puissent jamais se rejoindre. Mais les jours de soleil, un arc-en-ciel unit les deux arbres… »

(Source: Argentina Exception / https://www.argentina-excepcion.com/regions-argentine/region-litoral-nord-est-argentin/chutes-iguazu)

Pour ceux qui s’intéressent aux 7 merveilles du monde:

https://www.globe-trotting.com/post/les-7-merveilles-du-monde

Pour les passionnés de chutes d’eau:

https://www.readytogo.fr/blog/chutes-deau-monde-plus-spectaculaires

Et pour les plus persévérants, les courageux, ceux qui prennent le temps, voici la musique qui tournait en boucle sur mon ordinateur tandis que mes doigts dansaient de cette journée éblouissante: 

Monter le son et découvrez les images:

Publié par

Entrepreneur, écrivain et globe-trotter. L'homme le plus léger, le plus libre et le plus heureux du monde;-)

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