Equateur

L’Equateur, qui usurpe son nom de cette ligne imaginaire qui coupe la terre en deux parties imaginaires, est un petit pays (grand comme une moitié de France) qui abrite 16 millions d’habitants. Ceux-ci se répartissent dans trois régions aux reliefs, climats et biodiversités bien distincts. A l’Est, la région amazonienne qui se débat depuis des décennies pour résister à la déforestation et à l’industrie pétrolière, au centre, les hauts plateaux andins et son chapelet de volcans imposants, flirtant avec les 6.000 mètres d’altitude. C’est sur ces hauts plateaux que l’on trouve Quito, la Capitale, assise à 2.850 mètres d’altitude et construite sur les fondations d’une ancienne cité inca. Enfin, plus à l’Ouest, la côte pacifique équatoriale et ses plages à l’atmosphère caribéenne. C’est au large de ces côtes, en plein océan pacifique que l’on trouve le joyau naturel qui fait la réputation de l’Equateur : l’archipel des Galapagos.

Après avoir goûté à la douceur de Quito et de sa ville coloniale, après avoir été visiter l’incontournable Mitad del Mundo où l’on enjambe la ligne de l’équateur, pied droit dans l’hémisphère Nord, pied gauche dans l’hémisphère Sud (ça porte bonheur;-), je me suis trouvé bloqué durant une dizaine de jours dans la charmante petite ville de Banos de Agua Santa. Le pays était secoué depuis quelques semaines par de violents heurts sociaux consécutifs à une brutale augmentation du prix de l’essence. L’Etat d’urgence militaire a été décrété par le gouvernement ce qui m’a contraint à faire profil bas, loin des manifestations violentes dont l’Amérique Latine a le secret.

Mais que vaudrait un voyage si l’on ne s’immergeait pas dans les réalités sociales, économiques et politiques du pays que l’on traverse ? Mon nomadisme m’oblige à vivre intensément les lieux et les évènements que je rencontre car je n’ai guère de solution de replis ou de chez-moi pour aller me réfugier. La solidarité et l’empathie avec les gens qui m’accueillent et qui me font la gentillesse de partager un pan de leur vie me semble le meilleur remerciement que je puisse leur offrir pour ces heures de connivence et d’amitié…

A Baños, où je suis resté confiné une dizaine de jours à cause des émeutes et manifestations qui enflammèrent l’Equateur, j’ai pu mettre à profit ce temps « à demeure » pour explorer les environs, et ses innombrables cascades.
Voici l’incontournable chute d’eau située à une douzaine de kilomètres de Baños, appelé El manto de la novia (Le voile de la mariée).
Pour ceux qui, comme moi, ne sont pas très bain, c’est l’endroit idéal pour une douche très décapante !