Tasmanie

Si l’on m’avait demandé, il y a quelques années, de situer la Tasmanie sur une planisphère, quoique le nom m’eût paru plein de poésie et de promesse d’aventures, je ne l’aurais certainement pas placée à 240 km au sud-est de l’Australie, dont elle est un des Etats.

Elle doit son nom au navigateur hollandais, Abel Tasman, qui la découvrit en 1642. Ce n’est qu’en 1801 que les britanniques y établirent une première colonie.

C’est en Tasmanie que l’on respire l’air le plus pur au monde, selon les scientifiques, car quand les vents soufflent par l’Ouest, ceux-ci ont parcouru sans présence humaine les 8.000 km de l’océan atlantique qui sépare l’île de la terre occidentale la plus proche: l’Argentine !

Qui n’a jamais entendu parler du Diable de Tasmanie, ce petit marsupial endémique qui est désormais une espèce hautement protégée puisqu’il est devenu l’emblème de l’île ?

Contrairement à la Nouvelle-Zélande qui fut une terre de pionniers et de fermiers, l’Australie, avec sa nature hostile et sa faune peu amène fut peuplée par les conscrits et les bagnards que les anglais envoyaient se repentir à l’autre bout de la Terre, en espérant qu’ils y meurent. « Près de 166 000 hommes, femmes et enfants furent envoyés en Australie pendant plus de 80 ans, entre 1787 et 1868, condamnés par la justice britannique à la déportation dans les colonies pénitentiaires ». Mais c’est précisément en Tasmanie qu’on expédia les prisonniers les plus durs, les récalcitrants, jugés comme irrécupérables. On y construisit les bagnes les plus inhumains qui soient, notamment celui de Port Arthur qui est aujourd’hui l’un des pôles touristiques les plus courus.

Enfin, c’est du port d’Hobart, la capitale que part régulièrement le navire ravitailleur l’Astrolabe, seul lien de survie de la base scientifique française Dumont d’Urville, situé en Terre Adélie, notre présence française la plus au sud de la planète.

Bonne visite…