Mexique

J’ai toujours été fasciné par les gens qui s’exclament, au retour d’un voyage à l’étranger, après seulement deux semaines passées sur place, souvent avec la complicité d’une agence de voyage ou d’un tour opérator: « J’ai fait la Thaïlande » ou « Nous avons fait le Pérou »…

Je n’ai plus qu’une certitude depuis mon périple d’un mois au Mexique et l’humilité que l’on acquiert en faisant un Tour du monde, c’est que je pourrais passer le reste de ma vie à explorer le Mexique de fond en comble, sans être un jour capable de dire que je connais ce pays et que je l’ai compris.

Visiter Mexico City, ville gigantesque et complexe, est déjà une épreuve olympique ! La richesse de son passé, les civilisations qui s’y sont succédées, son rôle charnière entre la culture gringa nord-américaine et l’Amérique Latine, la taille du pays et ses 128 millions d’habitants, la variété de ses paysages et climats, sa gastronomie, sa culture si identitaire et singulière, tout est au Mexique un sujet de curiosité et donne envie de comprendre.

Alors Non! En un mois passé sur place, je n’ai pas « fait le Mexique » ! Je n’ai fait que confirmer ma passion pour ce pays dont je parle la langue, valider le fait que je pourrais y vivre car je me sens proche de ses habitants et de leur mode de vie, que j’aimerais y revenir souvent pour revoir les amis chers que je m’y suis fait. J’ai goûté à l’ivresse de la capitale, cette ville-monde fourmillante. J’ai passé des heures heureuses et amoureuses à Oaxaca. Je suis allé batifoler dans les hauts lieux touristiques du Yucatan qui n’est finalement pas ma tasse de thé. Je suis allé me prélasser avec bonheur dans une solitude retrouvée sur l’île d’Holbox, cet écrin paradisiaque flottant sur le Golfe du Mexique. Mais, last but not least, c’est à Valladolid que j’ai retrouvé mon fils que je n’avais pas vu depuis neuf longs mois, en lui faisant la surprise de débarquer avant l’heure ! Je n’oublierai jamais le road-trip que nous avons mené tous les deux au Chiapas, à parler de la vie comme un père et un fils doivent le faire parfois, afin de retisser des liens et de serrer fermement les noeuds du coeur !

Je suis reparti avec un part du Mexique dans mon âme résolument errante, mais ce n’est qu’un simple au revoir.

Hasta siempre Mexico !

Voir son fils piquer une tête, dans le lieu le plus magique qu’il m’ait été donné de voir, vaut tout l’or du monde.
La laguna Miramar est un lieu protégé de tout, accessible uniquement après deux heures de marche.
Tout moteur y est interdit. Le silence et le calme forment un écrin d’une sérénité inégalée.
La Nature originelle dans ce qu’elle a de mieux à offrir…