Il n’est jamais seul celui qui sait voir danser les ombres dans la lumière, projetant sur un mur ou un bout de trottoir, tout un monde imaginaire et la fantasmagorie de nos rêves d’enfant, derrière la dure et froide réalité du monde.
Il n’est jamais seul non plus, celui qui voyage au rythme des nuages, dans la lente caravane de coton qui joue avec la lune sous un ciel piqué d’étoiles.
Pas plus qu’il n’est triste dans les jours mornes et froids, car ses yeux clos arpentent secrètement les souvenirs des heures heureuses qui parsèment toute existence comme des cailloux blancs, ainsi que les jours à venir, emplis de retrouvailles chaleureuses.
Il n’est jamais tout à fait seul, celui qui se sait en bonne compagnie avec lui-même, qui applaudit aux tam-tams des cœurs à l’unisson, qui sait voir dans un mot de gentillesse ou une rencontre impromptue, la possibilité d’une amitié, un geste solidaire et une leçon de vie.
Nulle solitude subie pour celui qui a fait des grands espaces sa demeure du bout du monde et qui sait voir derrière la laideur des villes ou la cupidité des hommes, l’occasion de s’échapper vers l’ailleurs, de se perdre dans une nature féconde, d’aller siffler avec le vent vers l’infini des horizons lointains.
Il n’existe pas de solitude pour celui qui se contente de peu, qui habite le simple et qui chevauche le vrai. Celui-là sait que ses journées seront courtes et prolifiques, à passer son temps à observer l’infinité des détails et l’inapparente harmonie des choses, alors que les hommes se perdent ordinairement dans le clinquant, l’imposant, le bruyant et le massif.
Comme le silence est la musique délicate du subtil, le vent est la mise en mouvement de tout ce qui ne demande qu’à vivre en s’envolant. La solitude est un temple à peupler, une page blanche écrire ou une voile qui se gonfle d’espoir et nous montre le chemin vers nous-mêmes, la seule vérité qui vaille.
























Bonjour ou Bonsoir Monsieur Le fumeur de Havane, Hôtel de passe où passer le Temps n’appartient qu’à soi-même. Merci merci merci pour vos récits et photos de ce continent que je ne connaîtrai pas dans cette vie-ci !
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Merci Nicole pour votre gratitude et prendre la peine de l’écrire. C’est devenu si rare… portez vous bien, la vie n’a pas besoin d’horizons excessivement lointains pour de envie un fabuleux spectacle. Ciceron déjà nous expliquait que si l’on avait un jardin et une bibliothèque, on a tout! 😉
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Oh là là
Même làs bas, les enfants sont obèses et sont rivés sur leurs écrans ! …
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« Il n’existe pas de solitude pour celui qui se contente de peu, qui habite le simple et qui chevauche le vrai. Celui-là sait que ses journées seront courtes et prolifiques, à passer son temps à observer l’infinité des détails et l’inapparente harmonie des choses, alors que les hommes se perdent ordinairement dans le clinquant, l’imposant, le bruyant et le massif. »
Que c’est bien écrit
Je me retrouve tant dans cette phrase, et ses petites soeurs précédentes
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