Chacune de nos journées est une allumette consumée plus ou moins jusqu’au bout.
Certains s’en servent pour allumer une cigarette et contempler ce temps qui part en fumée.
D’autres allument une bougie pour projeter une lueur apaisante, pleine de romantisme, sur une histoire d’amour.
Quand d’autres grattent l’allumette avec des rêves de pyromane ou pour mettre le feu aux poudres d’escampette, au risque d’incendier leur propre vie.
Certains, plus rares, craquent cette allumette, à s’en brûler les doigts, pour projeter un peu de clarté bienveillante dans l’existence d’un ami dont l’existence est plongée dans l’obscurité.
Il faut s’endormir chaque soir, en rêvant à la meilleure utilisation de notre prochaine allumette, en imaginant qu’il s’agisse peut-être de la dernière, et en s’interrogeant sur meilleure manière d’entretenir au mieux le feu qui est en nous, notre unique étincelle de vie.
(Photo: œuvre de Fawa Conradie
I only have one match no.4 Watercolor on vintage Saunders paper)
