Marché de Ngueniène. Très, très typique! Pas un blanc à 20 km à la ronde. Sentiments contrastés: l’impression d’être totalement invisible, et à d’autres moments d’être habillé en fluo clignotant avec des paires d’yeux qui me dévisagent avec insistance. J’existe et n’existe pas. Une existence en On-off…
Réveil magique au pied des baobabs sacrés de Mbodiene, après une nuit sous la tente et une douche avec quatre écuelles d’eau froide, mais avec un concert d’oiseaux aux sons résolument inconnus. Même les volatiles parlent ici wolof…
Communion avec ces arbres légendaires à l’écorce dure comme la pierre et à l’apparence de peau d’éléphant. Les baobabs sont-ils les pachydermes du monde végétal?
Déjeuner autour d’un succulent mafé de lotte, préparé par l’amie Khadija, fée de la gamelle, en compagnie des amis du jour, toutes générations confondues.
Portrait de Shérif et de sa montre magique que lui envierait Thomas Pesquet. Ancien dealer de tout ce qui fait décoller, au demeurant éminemment sympathique, ayant vécu à Saint Denis et qui essaie de fourguer de l’art africain aux touristes résolument inscrits aux abonnés absents, pour cause de covid.
Cette période est très dure de ce côté-ci du monde, car on n’a pas trouvé la recette de l’argent magique ou du chômage partiel pris en charge par l’Etat.
Il faut aller au turbin chaque jour pour gagner les quelques billets sui feront vivre la famille, forcément nombreuse.
Alors, en ces temps de Ramadan, un « inch Allah » de plus n’est pas de trop. Sait-on jamais…
Demain, cap au sud.
L’aventure continue…