Le nomade, débarrassé de tout ce qui encombre, n’a plus que deux luxes à sa disposition: dérégler sa boussole ou bloquer les aiguilles de sa montre.
Arpenter le monde hors des sentiers battus, pour n’y croiser aucune horde de touristes et instagrameurs en train de prouver au monde qu’il ont une vie formidable, est la tactique qu’il affectionne le plus, en d’autres termes, son terrain de jeu de prédilection. Dans les pays développés, avec un taux d’urbanisation de plus de 80% (87% pour le Brésil), il n’est pas difficile de trouver des chemins de traverse à la beauté bouleversante, dénués de cette humanité tumultueuse, où la Nature se livre généreuse dans son écrin de silence.
Et pour les lieux incontournables, les vestiges de civilisations anciennes, les ruines coloniales, les villages pittoresques, les villes capitales, les bords de mer charmants, le nomade met en œuvre son second privilège : aller les butiner à des heures indues pour monsieur Tout-le-monde, durant les jours de la semaine où l’essentiel de la population s’échine à perdre son temps pour gagner sa vie , ou durant ces semaines de l’année où l’essentiel de humanité est accaparée à suer pour rembourser ses prêts à la consommation et son goût pour la matérialisme compulsif.
Balade solitaire d’une âme résolument nomade, dans cette jolie petite ville de Paraty, située sur la route qui serpente au bord de l’Atlantique entre Rio et Saõ Paulo. Je n’ose imaginer l’enfer que cela doit être en fin de semaine et durant les vacances.
« Une destination n’est jamais un lieu, mais une nouvelle façon de voir les choses. » Henry Miller





















En effet, Paraty est un petit paradis !
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