Remontant vers le nord, je roule en direction de Sao Paulo.
Laissant défiler le long ruban de plages et de villes bétonnées,
Urbanisations excessives, rêves citadins et désirs cimentés de vies agglomérées de tous ces humains devenus fous.
Je trouve un bout de plage préservée où la mer scande la musique de l’onde lancinante.
Silence obstiné et magnifique, ponctué du son des vagues qui s’échouent, puis retournent piteusement à la mer, après leur baroud d’honneur. Tout ne sera, un jour, que silence…
Un oiseau passe en planant, il croasse et le revendique d’un air moqueur.
Au loin, crènelant l’horizon bleuté,
L’inexorable et lent défilé des supercontainers qui trimballent à la queue-leu-leu les preuves affligeantes de la mondialisation.
Le capitalisme consumériste est à l’œuvre, notre futur, déjà écrit!
Bon appétit…!
