Dans la série des petites phrases à la mode, qui aurait pu prédire que je finirais à Mendoza, aux pieds de l’imposant massif des Andes, accaparer par le lancement d’une société de Tutus ?
Le voyage mène à tout, à condition d’en sortir 😉
Alors ici on fabrique des tutus à la chaîne. J’ai rencontré les talentueuses couturières, sympathiques en diable. Comme toute bonne start-up, on travaille dans un subtil mélange de professionnalisme, de bonne humeur et de concentration. D’une activité bénévole consistant à confectionner de jolis tutus roses pour les écoles et spectacles de danses de la région, je les ai convaincu du potentiel de leur talent et de la possibilité de conquérir une part significative du marché mondial.
Le business plan est en cours d’élaboration. Une multinationale de l’organza, de la tarlatane et de la mousseline est en gestation active. L’ambition est de mettre un sacré coup de ballet au marché des costumes de scène, et ce, au niveau mondial. La marque Repetto (dont la fondatrice s’appelait justement Rose) tremble déjà car elle a eu vent de nos ambitions d’extension sur le segment des ballerines ! Je rentre en France au mois de mai pour lever plusieurs millions d’euros. Le Métaverse n’attend plus que nous…
Les premières palettes sont prêtes à être livrées (cf. les photos) et nous sommes en plein recrutement. Je m’occupe personnellement de l’export et cible un marché délaissé par tous nos concurrents, notamment asiatiques, qui devrait nous assurer une solide croissance (même si la mode va être à la décroissance ;-), grâce à un partenariat avec la Mairie de Paris.
Avec le nombre de petits rats qui envahissent les squares et les rues de la Capitale française, Madame Hidalgo envisage d’habiller tous ces petits rongeurs de mini-tutu roses, ce qui sera du meilleur effet !
Si Quelqu’un à l’adresse de François Hollande, dans sa bonne ville de Tulle, je suis preneur. Un appui sérieux pour l’appel d’offre 😉
Le lancement officiel de la société a lieu dans quelques jours, sous la marque DESMOND !
Je viens de déposer sur internet le nom de domaine de notre site Web:
Ça claque, non ?…
Trêve de plaisanterie. L’entrepreneur qui est en moi et que je pensais à jamais remisé, est en train de sortir de sa léthargie de 5 années et de pactiser avec l’écrivain-voyageur pour repartir bientôt sur un magnifique projet, bien loin de la scène et de ses habits d’apparat ! Mais chaque chose en son temps…
Cette mini chronique, certes un peu fantasque, n’avait d’autre but que de rendre un amical hommage aux hôtes qui m’hébergent si aimablement à Mendoza, et qui me font voir la vie en rose !
Confronté à de nouveaux problèmes mécaniques, je vais devoir franchir les Andes pour rejoindre Santiago du Chili, à plus de sept heures de moto, pour faire réparer celle-ci, car aucun atelier mécanique n’est capable de me fournir les pièces détachées nécessaires au bon fonctionnement de ma fidèle Kawasaki. Seuls les Chiliens semblent susceptibles d’obtenir les éléments à remplacer et de procéder à cette urgente réparation (piston, bielle, chaine de distribution). Croisons les doigts !
Plutôt que de m’en remettre à des Dieux hypothétiques qui rouleraient des mécaniques ou de miser sur ma chance légendaire pour que cette traversée des Andes se déroule sans avarie, je conclurai cette chronique farfelue par les sublimes mots d’Arthur Rimbaud, en guise de clin d’œil à mes ouvrières de talent :
J’ai tendu des cordes de clocher à clocher ;
Des guirlandes de fenêtre à fenêtre ;
Des chaînes d’or d’étoile à étoile ;
Et je danse !








Te voilà lancé de nouveau dans « la vie active » mais c’est un très joli projet ! Nous sommes actuellement à 90 kms de Mendoza… Toutes nos amitiés en espérant te rencontrer à nouveau quelque part…
Murielle
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Heuuuu ?! Tu as lu la fin de la chronique ?
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