
Les Atlas, ces encyclopédies du relief, pèsent par définition le poids du monde.
Tourner leurs pages revient à soulever des montagnes de rêves inassouvis. Alors qu’arpenter la géographie terrestre avec le compas de nos jambes nous conduit à élever l’âme avec une légèreté de vivre déconcertante. On soulève le monde d’un rire et un regard amical vaut une poignée de main ou une avalanche de mots dans laquelle nous nous abreuvons.
J’opte donc pour la seconde solution, éprouver le monde physiquement plutôt que de le refaire sempiternellement dans nos salons bourgeois. Le découvrir avec nos tripes, dans la lenteur imposée d’une journée de déveine, dans la solitude âpre dont chaque pas est une seconde sur l’horloge du monde…