
M’apprêtant à m’envoler aux quatre coins du monde, je vais m’alléger de tout le matériel qui encombre ma vie, de tous les bibelots et les œuvres qui l’enjolivent parfois mais que je ne regarde plus. Au diable tous ces objets qui se couvrent de la poussière des souvenirs depuis longtemps disparus. Avant d’aller prendre l’air de l’autre côté de la planète, je vais faire de l’air dans ma vie parisienne et, pour ainsi dire, mettre toutes mes choses en salle des vents…
Partir, c’est aussi se donner rendez-vous à soi-même au bout du monde pour aller explorer la seule personne qu’on croit connaître mais que l’on met toute une vie à apprivoiser et à accepter. C’est aussi l’occasion de faire le grand ménage parmi les êtres qui divertissent notre vie mais qui, pour la plupart, ne sont d’autre recours que de nous faire perdre notre temps ou nous aider à le supporter. C’est donc l’occasion d’ouvrir en grand les fenêtres et de laisser s’envoler les faux amis, les copains virtuels qui nous aiment tant au travers des réseaux sociaux mais que nous n’aurions jamais l’idée de contacter en cas de besoin. Fort heureusement car il est probable qu’ils seraient aux abonnés absents !
Je vais plus que jamais vivre ma vie en devenant mon principal reporter, mon envoyé spécial, plutôt que de la reporter à plus tard, comme tant de gens qui espèrent vivre leurs rêves, voyager, accomplir leurs projets à la fin de leur vie.
L’existence doit être une conquête de chaque jour plutôt qu’une retraite « bien méritée » !