Les mots insomniaques

Un baiser nocturne, de ma nuit en pointillé, qui se pose sur la courbure de tes hanches, en attendant le grand virage vers les extases endiablées !

Tu dors bien et tu joues à saute-mouton par-dessus les rêves. Je le sais. On ne s’affranchît que la nuit, de la bergerie des apparences dans laquelle les autres nous assignent chaque jour.

Quand mes nuits deviennent blanches, je me fais un sang d’encre pour tous ceux que j’aime.

J’aimerais les savoir virevoltants d’insouciance et désireux de vraies conversations.

De ces moments où les choses sont dites, et où l’on ne se satisfait pas de petits mots insignifiants, de gestes mièvres, de regards tièdes ou détournés et de cette confiture d’insouciance qui sucre les vies lisses et monotones.

Penser à toi, au beau milieu de la nuit, c’est une façon de rejoindre la petite fille qui sommeille toujours en toi, la femme que tu es dans tes limbes intérieures, et celle que tu sculptes dans tes rêves les plus fous, t’attendant sagement à l’horizon d’une vie menée comme-ci, comme-ça. Laquelle de ces trois muses es-tu à cet instant ?

On ne devrait fréquenter les êtres que dans leur sommeil et ne jouir de leur présence que dans la brumeuse plaine des rêves, fussent-ils éveillés ou évanouis.

La nuit le tic-tac des heures est assourdi. Les horloges dorment un peu et le temps semble allongé sur les rebords de la nuit. 

Mes doigts, trépignant comme une vieille putain vacillante sur son lopin d’asphalte, font les cent pas sur cet écran blafard, en attendant l’inspiration et une accroche aussi prometteuse que « Tu montes, chéri !? ».

Mais, dans le silence obstiné de la nuit, ne me parviennent que les quelques sons étouffés de mes souvenirs en train de sécher sur une corde à linge, agités par une brise tiède et nostalgique. Et de temps en temps, quand ton souffle lent scande ce désir de vie qui t’habite, j’entends les éclats de rire des lendemains qui chantent, le tintement cristallin des grandes retrouvailles, et le sifflement du vent contre la vitre des jours heureux, comme celui que ferait un plâtrier au passage d’une jolie fille qui te ressemble.

Bonne nuit Ma douceur…!

La mienne est tendrement vigilante, posté sur les hauts remparts de l’insomnie, desquels on voit l’avenir en disant des choses inconséquentes.

Publié par

Entrepreneur, écrivain et globe-trotter. L'homme le plus léger, le plus libre et le plus heureux du monde;-)

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