Poulets et nids de poule

Après un voyage de 8h dont la moitié à conduire sur une route truffée d’impressionnants nids de poule, obligeant à zigzaguer en permanence d’un côté à l’autre de la route censée être une Nationale, passant de 80 km/h, soudainement à 20 km/h, pour freiner brutalement et passer les ornières au ralenti, je suis arrivé épuisé dans la province de Manica.

Pour l’anecdote, j’ai été arrêté à quatre reprises par des policiers ou militaires. Les quatre fois, le même scénario. Arrêt sur le bas-côté. Échange de quelques mots rudimentaires car la plupart ne parlent pas anglais. Aucun contrôle des papiers ou du passeport. Juste la tentative d’obtenir une cigarette, une boisson ou un peu d’argent pour se payer un coup à boire. 

Ici, comme partout en Afrique, ce sont les poulets qui vous plument ! Mais il suffit d’un sourire, d’expliquer que leurs collègues m’ont déjà rançonné quelques kilomètres avant, que je n’ai malheureusement rien à leur offrir, pour que je reparte tranquillement après avoir reçu un « Boa Viagem » ou un « Next time my friend » …

Je viens de passer ma première nuit « chez l’habitant », dans le township de Soalpo situé dans la petite ville de Chimoio, au coeur du Mozambique, loin des plages de sable blanc et des eaux turquoises de la côte touristique, sur laquelle se concentrent les touristes, totalement absents en ces temps de Covid. 

L’Expérience est décapante et riche d’enseignement. Sur le monde et sur moi-même. Je reviendrai ultérieurement dans une chronique ad’hoc et une série de posts ou de portraits, car l’immersion dans cette communauté pour le moins démunie mais joyeuse, partageant le quotidien et les préoccupations de ses habitants est ce qui m’émeut le plus et meut l’écrivain-voyageur, ce rôle que je revendique désormais.

L’accueil à la tombée de la nuit fut surprenant et incroyablement chaleureux. Après les présentations d’usage, la pudeur compréhensible de part et d’autre, les regards en biais ou les œillades timides pour observer l’extra-terrestre que je suis aux yeux de tous, ce fut un concert d’éclats de rire, et un défilé permanent dans la minuscule maison qui m’accueille. 

Les quelques photos que j’ai prises ont donné lieu à un déferlement de joie et de gloussements admiratifs. Si bien qu’en fin d’après-midi je vais organiser, avec et pour tous ceux qui le veulent, un photo shooting. Puis je viderai tout le contenu de mon Land Rover et j’embarquerai tous ceux qui le veulent pour une balade dans les environs. Certains ne sont jamais montés dans une voiture ou ne sont jamais sortis de leur quartier. Et je parle ici d’adultes;-) 

Bon dimanche à tous !

Le mien promet d’être ébouriffant…

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Entrepreneur, écrivain et globe-trotter. L'homme le plus léger, le plus libre et le plus heureux du monde;-)

4 commentaires sur « Poulets et nids de poule »

  1. Mon cher Fred bonjour et tu t’éclates toujours – avec des hauts et des bas à la hauteur des nids de poule que tu caresses du caoutchouc de ta soif de kilomètres africains . Te rappellerais asap car sommes à Paris avec des rdz-vous pour Giselle sur le départ samedi prochain . Vais demain à Douai pour l’accrochage au FIGRA d’une expo sur  » Les droits humains  » puis à Bayeux pour le Prix annuel. Et après ma  » SEmaine Afghane  » j’organise à Carantec un long week-end  » afghan » de solidarité du 22 au 25 OCtobre prochain . Car situation tragique sur place . tu t’en doutes . beaucoup à nous dire . Continue , mon ami . Giselle t’embrasse et moi donc ! Alain

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