C’est aussi cela l’Afrique. La malbouffe remplace peu à peu la faim dans le monde.
Même phénomène qu’en Amérique Latine, devrais-je dire : même punition !
On nous prive de plus en plus du droit de mourir comme on l’entend. Restrictions et masques obligatoires pour nous éviter de mourir d’un virus au taux de mortalité finalement infime, par contre incitation à consommer, sans la moindre restriction, de la Junk food et à se gaver de saloperies, avec la bénédiction ou la complicité des autorités.
Partout, des pyramides et des têtes de gondoles vantant le merveilleux monde de Coca-Cola, avec son Coke Classic ou « less sugar », son Sprite, Fanta et autres boissons aux couleurs et au goûts artificiels.
Interdit de mourir du Covid, mais allons-y gaiement sur le diabète et autres conséquences dramatiques pour l’individu et la société. Le sucre tue davantage dans le monde chaque année que tous les crimes, les guerres et les actes de terrorisme réunis !
1,10€ la bouteille de 2 litres, que l’on retrouvera bien vite dans la nature, car la conscience écologique des peuples est a peu près au même niveau que leur connaissance en diététique. Comment ne pas être consterné par ce suicide collectif ?
Et ne parlons pas de cette américanisation rampante du monde, si palpable dans les pays anglo-saxons d’Afrique, avec l’hyperconsommation élevée au rang de religion et la prolifération des Malls, ces immenses galeries marchandes et centres commerciaux qui condensent toutes les activités de divertissement humains (ou de détournement des êtres de l’essentiel): se retrouver et s’amuser en groupe dans lieux artificiels et froids, consommer sans modération, vivre à crédit, se gaver de nourriture industrielle puissamment marketée, à destination d’une population résolument inconsciente et joyeusement abêtie.
Finalement, l’Afrique doit choisir entre Sida et soda.
En Afrique du Sud, 7,5 millions de personnes, sur une population de 60 millions d’habitants, vivent avec le Sida, on estime que 19% de la population sont atteint de cette maladie, avec une moyenne de 200.000 nouvelles contaminations par an.
Au Botswana le taux de prévalence de cette maladie est de 20,7 % des personnes (de 15 à 49 ans) soit un habitant sur cinq. Au Mozambique c’est 13,2% de la population qui vit avec le HIV.
Rendez-vous dans une prochaine chronique pour les chiffres du Soda (beaucoup plus difficiles à connaître) mais pour lesquels, les puissantes multinationales nous ont inoculé un vilain virus: le H.E.T


